4.28.2009

Pete Doherty, l'éveil

Comme quoi, la clean attitude ça peut avoir du bon, et même du très bon, si on écoute attentivement la dernière création du chouchou des tabloïds anglais. L'effet a été immédiat, Grace/Wastelands est un album d'une qualité que l'on attendait certainement pas. Posé, touchant, travaillé, ce premier album solo respire la remise en question et l'évolution d'une dégaine rock'n'roll finalement très prometteuse dans un genre qu'on ne lui connaissait pas. Et puis tant mieux. 

Les mauvaises langues peuvent associer sa notoriété au talent de Carl Barat, les faits sont là. Pete (ou plutôt Peter, selon sa volonté) est désormais tout seul, et c'est tout bénéf. Mélodies élaborées, chant soigné rempli de timidité émouvante, notre chère tête à poudre se livre totalement pour nous, admirateurs presque résignés. D'entrée de jeu, le folk Arcady cherche à emmener ses auditeurs dans un humble voyage, suivi de l'excellent single Last Of The English Roses et son intro musicale digne des Clash. Mention spéciale pour Sweet By And By et son côté piano ivre aux sonorités méchamment jazzy, un pur plaisir venu d'une autre époque. Bien sûr, si vous n'êtes pas branchés balades mélancoliques, inutile d'essayer. Pourtant, l'intimité et l'atmosphère sont plus qu'appréciables, avec des titres comme I Am The Rain, Sheepskin Tearaway (featuring Dot Allison) ou encore 1939 Returning

Voici donc un album solitaire et plein de grâce aux visions de campagnes profondes et brumeuses. Chapeau bas à l'enfant terrible du British rock, tu nous as bien eu sur ce coup. 

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